cantique des cantiques

 

symbole chrétien

cantique des cantiques

chapitre I

le cantique des cantiques, qui est de Salomon.

Qu'il me baise des baisers de sa bouche! car tes amours sont plus agréables que le vin.

et tes parfums ont une odeur suave; ton nom même est un parfum répandu;

c'est pour cela que les filles t'aiment.

Entraîne moi à ta suite, que nous courions! Le roi m'a conduite dans ses appartements, pour toi nous frémissons de joie et nous réjouissons; nous célébrons tes caresses plus que le vin. Les hommes droits t'aiment.

La bergère dans la vigne.

Ô filles de Jérusalem, je suis brune, mais de bonne grâce, comme les tentes de Kédar, et comme les pavillons de Salomon.

Ne considérez pas que je suis brune, parce que le soleil m'a regardée; les enfants de ma mère se sont irrités contre moi, ils m'ont mis à garder les vignes, et je n'ai point gardé ma propre vigne.

Dis moi, ô toi que mon coeur aime , où tu fais paître ton troupeau et où tu le fais reposer à midi; afin que je n'aille pas m'égarer près des troupeaux de tes compagnons?

Si tu le sais , ô la plus belle d'entre les femmes, va, suis les traces des brebis et fais paître tes petites chèvres auprès des cabanes des bergers.

Dialogue:

A ma cavale attelée au char de Pharaon, je te compare ô mon amie.

Gracieuses sont tes joues parées de chaînettes, et ton cou dans les colliers de perles.

Nous te ferons des atours d'or, avec des boutons d'argent.

Tandis que le roi repose sur son divan, mon nard* exhale son parfum.

Mon bien-aimé est avec moi, comme un sachet de myrrhe, qui repose entre mes seins.

Mon bien-aimé m'est comme une grappe de henné, dans les vignes de Henguédi.

Tu es belle, ô mon amie, tu es belle; tes yeux sont des colombes!

Tu es beau, mon amour et charmant! notre lit c'est l'herbe verte,

les poutres de notre maison sont de cèdre et les lambris de cyprès.

Chapitre II

Je suis la rose de Saron et le lis des vallées.

Tel un lis au milieu des épines, telle est mon amie parmi les filles.

Tel un pommier parmi les arbres des forêts, tel est mon aimé parmi les garçons; il me plaît de m'asseoir à son ombre et son fruit est doux à mon palais.

Il m'a menée dans la salle du festin, et sa bannière sur moi c'est l'Amour.

Il m'a restauré avec des gâteaux de raisin; il m'a réconforté avec des pommes; car je suis malade d'amour.

Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite m'enlace.

Filles de jérusalem, je vous adjure par les chevreuils et les biches des champs, que vous n'éveilliez, ni ne réveillez point celle que j'aime, jusqu'à ce qu'elle le veuille.

Monologue de la bergère:

Ô, la voix de mon bien-aimé, le voici qui vient, sautant sur les montagnes, et bondissant sur les collines.

Mon bien-aimé est pareil à la gazelle ou au faon des biches; le voilà qui se tient derrière notre muraille; il regarde par les fenêtres, il observe par les treillis.

Mon bien-aimé m'a dit: Lève toi, mon amie, viens-t'en ma belle.

Car, voici, l'hiver est passé, la pluie à cessée et s'en est allée;

les fleurs ont éclos sur la terre, le temps des chansons est revenu, et l'on entend déjà la voix de la tourterelle, déjà le figuier a mûrit ses premières figues, et la vigne en fleur embaume. Lève toi, mon amie, viens-t'en ma belle.

Ma colombe, à l'abri des fentes du rocher, à l'abri des roches escarpées, montre moi ton visage, et fais moi entendre ta voix; car ta voix est douce, et ton visage si gracieux!

Capturons les renards, les petits renards, qui gâtent les vignes, alors

qu' elles sont en fleurs.

Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui; il fait paître son troupeau parmi les lis.

Avant que le vent ne fraîchisse et que les ombres ne s'allongent, reviens, mon bien-aimé, pareil à la gazelle, ou au faon des biches, reviens sur les monts escarpées.

 

Chapitre III

J'ai cherché durant des nuits sur mon lit celui qu'aime mon âme, je l'ai cherché, mais je ne l'ai point trouvé.

Je me lèverai maintenant, et je ferai le tour de la ville, par les rues et par les places, et je chercherai celui qu'aime mon âme;

je l'ai cherché, mais sans le trouver.

Le guet qui faisait la ronde par la ville m'a rencontrée. "Avez vous vu celui que mon âme chérit?"

A peine les avais-je passés, que je trouvai celui qu'aime mon âme; je l'ai pris, et je ne le lâcherai point, que je ne l'ai amené à la maison de ma mère, et dans la chambre de celle qui m'a conçue.

Filles de Jérusalem, je vous adjure par les chevreuils et par les biches des champs, que vous n'éveillez ni ne réveillez point celle que j'aime jusqu'à ce qu' il le veuille.

Qu'est-ce- qui monte du désert comme des colonnes de fumée en forme de palmes, exhalant la myrrhe et l'encens, et toute la poudre du parfumeur?

C'est la litière de Salomon, escortée de soixante guerriers, des plus vaillants d'Israël;

Tous maniant bien l'épée, et exercés au combat; ayant chacun son épée sur la hanche, à cause des frayeurs de la nuit.

Le roi Salomon s'est fait faire une litière en bois du Liban.

Il a fait ses piliers d'argent, et son lit d'or, son ciel d'écarlate, et le dedans en est brodé par l'amour des filles de Jérusalem.

Sortez, filles de Sion, et contemplez le roi Salomon, avec la couronne dont sa mère l'a couronné au jour de ses noces, et au jour de la joie de son coeur.

 


Chapitre IV

Les charmes de l' épouse:

Tu es belle, mon amie, tu es belle; tes yeux sont des colombes entre tes tresses, tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres dévalant les pentes de Galaad.

Tes dents sont comme un troupeau de brebis qui remontent du bain, chacune a deux jumeaux, aucune n'est stérile .

Tes lèvres sont comme un fil de pourpre, ta bouche est charmante. Ta joue est comme un quartier de grenade dessous ton voile.

Ton cou est pareil à la tour de David, bâtie pour y serrer les armes, mille boucliers y pendent et tous les écus des preux.

Tes seins sont comme deux faons, jumeaux d'une gazelle, pâturant parmi les lis.

Avant que le vent du jour souffle, et que les ombres s'enfuient, j'irai sur le mont de la myrrhe, et sur la colline de l'encens.

Tu es toute belle, ma grande amie, et il n'y a point de tache en toi.

Viens du Liban avec moi, mon épouse, viens du Liban avec moi, regarde du sommet d'Amana, du sommet de Scénir, et des montagnes des léopards.

Tu me ravis le coeur ma soeur, mon épouse; tu me ravi le coeur par un seul de tes regards, et par l'un des colliers de ton cou.

Que tes amours sont belles, ma soeur, mon épouse! Que tes amours sont meilleures que le vin, et l'odeur de tes parfums, plus exquis que tous les aromates!

Tes lèvres, mon épouse, distillent des rayons de miel. Il y a du miel et du lait sous ta langue, et l'odeur de tes vêtements est comme celle du Liban.

Ma soeur, mon épouse, tu es un jardin fermé, une source close, et une fontaine scellée.

Ta peau est un paradis de grenadiers, avec des fruits savoureux de henné et d'aspic;

Le nard et le safran, le roseau odorant et le cinnamome, avec toute sortes d'arbres à encens; la myrrhe et l'aloès, avec les baumes les plus exquis.

Ô fontaine des jardins! Ô puits d'eau vive, et ruisseaux coulants du Liban!

Lève-toi, bise, et accours, vent du midi, soufflez sur mon jardin, pour que se distillent mes parfums. Que mon bien-aimé entre dans son jardin, et qu'il en goùte les fruits délicieux!


Chapitre V

J 'entre dans mon jardin, ma soeur, ma fiancée, je cueille ma myrrhe et mon baume, je mange mon rayon avec mon miel, je bois mon vin avec mon lait.

Amis, mangez, buvez, enivrez-vous, ô biens-aimés.

Le songe de la fiancée:

Je dormais, et mon coeur veillait. Voici la voix de mon aimé.

Il frappe à la porte et dit: "Ouvre-moi, ma soeur, mon amie, ma colombe, ma parfaite; ma tête est humide de rosée, mes boucles trempées des gouttes de la nuit."

"J'ai ôté ma robe; comment la remettrais-je? J'ai baigné mes pieds; pourquoi les salir à nouveau?"

Par l'ouverture, mon bien-aimé a passé la main, et mon coeur en a frémi.

je me suis levée pour ouvrir à mon ami;

la myrrhe coulait de mes mains, de mes doigts, la myrrhe liquide sur les poignées du verrou.

J'ai ouvert à mon bien-aimé, mais il s'était éloigné, il avait disparu;

en l'entendant parler, je me pâmais.

Je l'ai cherché sans le trouver; je l'ai appelé, mais il n'a pas répondu.

le guet m'a rencontrée, faisant sa ronde dans la ville.

ils m'ont frappée, ils m'ont meurtrie, les gardiens des remparts m'ont enlevé mon manteau.

je vous adjure, filles de jérusalem, si vous rencontrez mon ami, que direz-vous à mon ami?

Que je suis malade d'amour.

Qu'a donc ton bien-aimé de plus qu'un autre amant, ô la plus belle des femmes?

qua donc ton bien-aimé de plus qu'un autre amant, pour que tu nous adjures ainsi?

mon bien-aimé est frais et vermeil, remarquable entre dix-milles.

sa tête est d'or pur, ses boucles sont souples et d'un noir de corbeau.

Ses yeux sont des colombes au bord des ruisseaux, se baignant dans le lait, posées sur les rives.

Ses joues sont un parterre embaumé où poussent des plantes odorantes.

Ses lèvres sont des lis distillant la myrrhe liquide.

Ses mains , des anneaux d'or incrustés de pierreries.

Son corps est un bloc d'ivoire recouvert de saphirs.

Ses jambes, des colonnes d'albâtre fixés sur des socles d'or pur.

Son aspect est celui du Liban, superbe comme les cèdres, sa bouche n'est que douceur, tout en lui n'est que charme.

Tel est mon aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem!


Chapitre VI

Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle des femmes?

De quel côté s'est tourné ton ami? Nous le chercherons avec toi.

Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, dans son parterre embaumé pour paître son troupeau dans les vergers, cueillir du muguet.

Je suis à mon bien-aimé, mon aimé est à moi; il paît son troupeau parmi les lis;

Éloge de la fiancée:

Mon amie tu es belle comme Tirsa, gracieuse comme Jérusalem, redoutable comme des troupes déployées.

Détourne de moi tes yeux, car ils me bouleversent.

Tes cheveux sont comme un troupeau de brebis dévalant les pentes de Galaad.

Tes dents , un troupeau de brebis qui remontent du bain; chacune à deux jumeaux, aucune d'elles n'est stérile.

Ta joue est un quartier de grenade dessous ton voile.; il y a soixante reines et quatre-vingts concubines, et des vierges sans nombre; unique est ma colombe, unique est ma parfaite, elle est l'unique de sa mère, la préférée de celle qui l'enfanta.

Les jeunes filles, en la voyant, la proclament bienheureuse, reines et concubines la louent.

"Quelle est celle-ci, qui apparaît comme l'aurore, belle comme la lune, radieuse comme le soleil, redoutable comme des troupes déployées?

Au jardin du noyer je suis descendu, pour voir la nouvelle verdure du vallon, pour voir si la vigne bourgeonne, si les grenadiers sont en fleurs.

Je ne savais pas; mon âme m'a transporté sur les chars d'Aminadab.

Chapitre VII

Viens, viens-là Sulamite, viens, viens-là que nous te voyions.

Pourquoi regarder la Sulamite quand elle entre dans la danse de Manhanaîm!

Que tes pieds sont gracieux dans tes sandales, fille de prince!

La rondeur de tes hanches ressemble à un collier, oeuvre de main d'artiste;

ton nombril est comme une coupe ronde pleine de vin parfumé,

ton ventre est un mont de froment entouré de lis; tes deux seins sont comme deux faons, jumeaux d'une gazelle; ton cou est une tour d'ivoire, tes yeux sont les fontaines d' Hésebon près de la porte de Battrais; ton nez est comme la tour du Liban, regardant vers Damas; ta tête est sur toi comme le Caramel, ta chevelure flotte comme la pourpre, un roi se trouve enchaîné à ses boucles.

Compliments de l'époux:

Que tu es belle, que tu es gracieuse, ô mon Amour ô mes Délices.

Ta taille ressemble à un palmier, tes deux seins à des grappes.

"Montons me dis-je , au palmier j'en saisirai les fruits"

Que tes seins soient pour moi comme les grappes de la vigne, et que ton haleine soit pareil au parfum des pommes; ton palais comme un vin exquis qui coule droit au bien-aimé, glissant sur nos lèvres à l'heure du sommeil.

Réponse de la fiancée:

Je suis à mon bien-aimé, et vers moi est son désir. Viens donc ô bien-aimé, allons à la campagne, passons la nuit dans les vergers; Le matin allons à la vigne, pour voir si la vigne pousse si les fleurs s' ouvrent si les grenadiers s'épanouïssent. Là je te donnerai mes caresses.

Les mandragores embaument exaltent; à notre porte il y a des fruits exquis, que j'ai gardé pour toi, bien-aimé.

Chapitre VIII

Ô que n'es tu mon frère qui a tété le sein de ma mère?

Te rencontrant je t'embrasserais sans encourir de reproche.

Je t'amènerai et te ferai entrer dans la maison de ma mère; là je t'instruirai, et je te ferai boire du vin parfumé, du moût de mes grenades. Sa main gauche est sous ma tête, sa main droite me tient enlacée.

"Je vous adjure, filles de Jérusalem, n'éveillez-pas, ne dérangez pas l'amour avant qu'il le veuille.

dialogue:

qui est celle-ci qui monte du désert, appuyée sur son bien-aimé?

sous le pommier, je t'éveille, là où ta mère t'a donné le jour.

mets moi comme un sceau sur ton coeur, comme un sceau attaché à ton bras; car l'amour est puissant comme la mort, la passion, âpre comme le shéol.

ses ardeurs sont des flammes du feu, ses feux, le feu du seigneur.

des torrents ne pourraient l'éteindre, des fleuves ne le pourraient noyer.

quelqu'un donnerait-il pour l'amour toute l'opulence de sa maison, il n'obtiendrait que mépris.

nous avons une jeune soeur, ses seins ne sont pas encore formés

que ferons-nous de notre soeur au jour où l'on parlera d'elle?

si elle est un mur, nous construirons sur elle des créneaux d'argent; si elle est une porte, nous la fermerons avec des battants de cèdre.

oui, je suis un mur et mes seins sont des tours; aussi suis-je à ses yeux une source d'allégresse.

salomon avait une vigne à baal- hamon.

Il l'a confiée à des veilleurs; chacun d'eux devait donner mille sicles d'argent pour le fruit.

ma vigne à moi, j'en dispose; mille sicles pour toi, salomon et deux cent pour ceux qui veillent sur la récolte.

toi qui demeures dans les jardins, les amis tendent l'oreille; fais moi entendre ta voix.

enfuis toi, bien-aimé, pareil à la gazelle, ou au faon des biches, sur les monts embaumés!

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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