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chants d'amour mystique
♥Mon cœur
est devenu capable
de prendre toutes les formes;
Il est
pâturages
pour les gazelles
et
couvent pour le moine
temple pour les idoles
et
Kaaba pour le pélerin.
Il est les tables de la Torah
et
le livre du Coran.
Il professe la religion de l'amour
quel que soit le lieu
vers lequel
se dirigent ses caravanes.
Et l'amour
est
ma loi
et l'amour
est
ma foi.
(Ibn'Arabi)
Tu créa la nuit,
je fis la lampe.
Tu créa l'argile,
je fis la coupe.
Tu créa la forêt, la montagne et le désert,
je fis l'allée, le jardin, le verger.
(Mohammed Iqbâl)
Ayant bu des mers entières,
nous restons tout étonnés que nos lèvres soient encore aussi sèches que des plages,
et toujours cherchons la mer pour les y tremper, sans voir que nos lèvres sont les plages
et que nous sommes la mer.
(Attâr poète mystique persan XII-XII ième siècle)
dans chaque atome se trouvent
cent soleils flamboyants.
Si tu fends le coeur d'une seule goutte d'eau,
il en émerge cent purs océans.
Si tu examines chaque grain de poussière,
mille Adam peuvent y être découverts...
Un univers est caché dans une graine de millet;
tout est rassemblé dans le point du présent...
De chaque point de ce cercle
sont tirées des milliers de formes.
Chaque point, dans sa rotation en cercle,
est tantôt un cercle,
tantôt une circonférence qui tourne.
(Mahmûd Shabestari poète soufi d'iran XVième siècle)
Tu ne seras pas construit
Tant que tu ne seras pas en ruines
(Yunus Emré)
Dieu donne-moi un tel amour
Que je ne sache où je me trouve
Que de moi-même je m'égare
contre ma propre volonté
Eblouis-moi de telle sorte
qu'hier se mêle à aujourd'hui
Que je ne sois que ce désir
qu'aucune image ne contente
Prends-moi, ôte-moi de moi-même
et me remplis enfin de Toi.
(Yunus Emré)
D'un pas rapide, craignant d'être vue,
Ma mie se glissa jusqu'à moi
Elle ne portait pas le moindre bijou,
Ayant pour seule parure sa beauté.
Lorsque, transporté de joie,
Je lui offris une coupe de vin,
Celui-ci, jaloux, sur ses lèvres
Vira au rouge vif.
Nous bûmes immodérément jusqu'à ce que
Domptée par le breuvage,
Les yeux fermés, elle se laissât
Tomber en mon pouvoir.
En guise d'oreiller,
Je lui offris ma joue.
Mais elle trouva mon bras
Le plus doux des coussins.
Tandis qu'elle dormait contre moi
J'avais soif de ses baisers,
Mais par pudeur je n'osais
Étancher ma soif sur ses lèvres.
Tandis que ma mie, ma lune,
Dormait à mon côté, au-dehors
La pleine lune s'était cachée.
L'obscurité enveloppait le ciel.
Étonnée, la nuit s'écria :
Qui donc m'a volé ma lune?
Elle ignorait que la lune,
Je la tenais dans mes bras.
(Ibn al-Abbar)
Quelqu'un m'a demandé mon âge
après avoir vu la vieillesse grisonner sur mes tempes
et les boucles de mon Front.
je lui ai répondu: "une heure!"
Car en vérité je ne compte pour rien
le temps que j'ai par ailleurs vécu.
Il m'a dit :" Que dites vous là? Expliquez-vous.
Voilà… bien la chose la plus émouvante."
Je dis alors:
"un jour par surprise, j'ai donné un baiser,
un baiser furtif, à celle qui tient mon coeur.
Si nombreux que doivent être mes jours,
je ne compterai que ce court instant,
car il a été vraiment toute ma vie."
Ibn Hazm (écrivain andalou/X-XIème siècle) "Le collier de la colombe"
On ne saurait jamais contempler Dieu directement
en l'absence de tout support tangible (sensible ou spirituel),
car Dieu en soi
est indépendant des mondes...
La Contenplation de Dieu dans les femmes
est la plus intense et la plus parfaite;
et l'Union la plus intense encore
(dans l'ordre sensible qui sert de support à cette contemplation)
est l'acte d'amour.
Ibn' Arabi poête mystique andalou (1165-1240)
Un amoureux fou vint frapper
à la porte de sa bien-aimée.
Elle demanda derrière la porte
"Qui est la?
Il répondit:
- C'est moi!
Elle dit:
- Il n'y a pas de place pour toi et moi
dans la même maison."
*
Alors il s'en alla méditer dans le désert
et des années plus tard, il revint frapper à sa porte.
La voix de sa bien-aimée demanda:
" Qui est là?
Il répondit:
C'est toi-même!"
Et la porte s'ouvrit.
*
D'après Ibn' Arabi poète mystique andalou (1165-1240)
sur son amour, quelqu'un vînt lui dire: "Majnûn, cesse tes lamentations,
car Leila vient te voir elle est là devant ta porte."
Majnûn releva aussitôt la tête:
" Dis-lui de passer son chemin car Leila m'empêcherait
un instant de penser à l'amour de Leila."
(El Aghani)
*note: Majnûn: Poète du VIIe siècle mort d'amour pour Leila.
Chaque être a sur les lêvres Ta louange et T'appelle
Tu es présent dans toute ardeur, toute harmonie
Ô Dieu vivant et éternel!...
Je suis le tableau, Tu es le peintre, Allah!...
Je suis le corps, Tu es le souffle...
Ô Dieu vivant et éternel!
(Nusrat Fathed Ali Khan)
Biblio:
# "Le soleil d'Allah brille sur l' Occident"/Sigrid Hunke/Albin.Michel
# Paroles d'islam/textes présentés par N. Khémir/A.Michel/Carnets de sagesse
# Paroles soufis/Textes recueillis par Sylvia Lacarrière/Albin michel/Carnets de sagesse
# Jalâloddîn Rûmî/ Soleil du Réel...Poèmes d'amour mystique/traduction & présentation C.Jambet/ED Imprimerie Nationale
Date de dernière mise à jour : 02/07/2021
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